Voici un article coup de gueule, dans lequel je tenais à remettre en lumière ce qui compte pour nous, entrepreneures…
Prends quelques instants et faisons le point.
Entre la multitude de tâches quotidiennes et la lourdeur de nos charges mentales qui deviennent vite aliénantes, est-ce que l’on prend suffisamment le temps de se poser la question suivante : que restera-t-il de tout ça ? Qu’est-ce qui compte vraiment pour moi ?
Il est vrai que le tumulte de nos quotidiens d’entrepreneures, en plus de celui de nos vies de femmes, peut vite donner le tournis : la succession de tâches, de façons de nous occuper des autres avant de nous soucier de nous-mêmes, les priorités, les impératifs que l’on est capables de se rajouter et d’empiler sans fin pour « bien faire », pour se rassurer, pour …
Tout cela à cause de l’éducation spécifique à notre genre que nous avons pu recevoir (de la part de nos familles, de l’école, de la société…), à cause de la culture dans laquelle nous baignons qui n’est pas forcément égalitaire à tous points de vue, aux injonctions dont nous faisons l’objet à longueur de journée, que nous arrivons à intérioriser et à normaliser avec la plus grande des facilités…
Est-ce que tout ça raisonne chez toi ? Bien sûr, derrière les propos que j’avance, il y a des statistiques, des études… (Je relaie certaines dans l’introduction de mon livre d’ailleurs)
Et face à ce constat, eh bien quoi ? Quelle est la solution, pour s’extraire de cet engrenage qui au bout du compte, minimise la valeur de notre travail, nous épuise, invisibilise nos réels accomplissements ou nous empêche même d’y songer ???
Évidemment, je n’ai pas la réponse ultime. Celle-ci est multiple, complexe et pleine de nuances selon les réalités de chacune.
En revanche, je crois profondément à une voie, qui peut faire office de résistance : celle de prendre le contre-pied.
> Quand tout va trop vite, quand on se sent submergée : décider de l’inverse et s’arrêter, prendre le temps de se pauser.
Combien de fois j’ai eu l’occasion de m’acharner sur une tâche sans qu’elle n’aboutisse, de perdre patience parce que j’avais encore tellement à faire ensuite…. Et finalement de décider de lâcher, d’aller faire tout autre chose, ne serait-ce que d’aller me dégourdir les jambes et m’aérer l’esprit. Puis, un moment après, la solution était là, simple, évidente et je réalisais alors que je n’avais pas pris de retard, mais qu’au contraire, j’avais gagné du temps et de la sérénité.
Idem dans les moments où je me sens débordée. Mon premier réflexe serait d’en faire plus, plus vite, pour tout boucler. Mais le fait de faire l’inverse, de ralentir, voire de tout stopper un temps me laisse finalement entrevoir les priorités, me fait relativiser, redescendre la pression et m’allège.
> Quand on cherche à nous assigner à une place bien précise, qui ne nous correspond pas, décider d’ouvrir d’autres voies.
Je reconnais prendre un malin plaisir à casser des représentations dès que j’en ai l’occasion. Quand je peux me surprendre moi-même, j’adore ça, mais alors quand je peux déconcerter des projections, des idées reçues sur des consœurs (entrepreneures) par exemple, c’est tellement jouissif !
> Quand notre travail ou nos ressources ne sont pas reconnus à leur juste valeur, choisir d’affirmer et de valoriser des compétences qui ne le sont pas toujours.
Parmi mes spécialités, c’est d’aider de (futures) entrepreneures à identifier, à reconnaître et à valoriser leurs multiples ressources, jusque dans leur communication, dans leurs offres et leurs tarifs. En soi, je le vois comme un acte de résistance !
Nous prélevons par exemple de leurs parcours de vie, des ressources qui comptent pour elles, qu’elles n’ont peut-être pas eu la possibilité de valoriser jusque-là mais qu’elles peuvent choisir de mettre en avant et d’affirmer fièrement !
> Quand on nous fait croire que les femmes sont des pestes entre elles (sur fond de « diviser pour mieux régner »), faire le choix de la sororité, de la solidarité.
Il y a définitivement de la place pour tout le monde, quoi qu’on en dise ! Et si tu vois d’un mauvais œil le (supposé) succès d’une autre entrepreneure, il se peut que sa réalité soit plus similaire à la tienne qu’il n’y paraisse, que vous ayez bien plus de points communs et de ressources à mutualiser qui puissent être profitables à toutes que l’inverse. Je préfère pour ma part réseauter, rencontrer, échanger et coopérer avec d’autres entrepreneures plutôt que de se tirer dans les pattes. J’ai régulièrement eu l’occasion de créer des partenariats ou d’accompagner des consœurs ayant des activités similaires aux miennes, sans pour autant que je les perçoive comme une menace. Au bout du compte, nous en ressortons toutes gagnantes !
> Quand on est poussées au « faire » sans fin, au fait de prioriser tout et tout le monde – avant soi-même – résister à cette spirale infernale en accordant de l’attention à son « être », à sa santé mentale, à l’introspection…
Les réponses que l’on a en soi peuvent être bien cachées, le chemin pour y accéder peut être encombré, on peut aussi ne plus se souvenir de ses coordonnées GPS… Et pourtant, ce sont les meilleures, les plus adaptées, les plus valorisantes. La facilité pourrait être d’aller chercher celles des autres, accessibles plus vite, sans qu’il y ait besoin de se poser trop de questions et que l’on peut utiliser de suite… Mais il y a de fortes chances pour que ce ne soit pas durable. Combien de fois j’ai été chercher et appliquer des stratégies marketing prêtes à appliquer à mes débuts d’entrepreneure, à chaque fois décevantes, frustrantes, pour en revenir toujours à la même question : « qu’est-ce qui compte pour moi et qu’est-ce qui me correspond vraiment ? »
Si je suis émue, touchée, à chaque fois que je reçois une nouvelle cliente en accompagnement (formation ou coaching), c’est parce que quelque part, elle vient de prendre le contre-pied.
Je l’invite à se remercier pour s’accorder ce temps, cet espace pour elle, pour son bien-être et celui de ce qui l’anime via ses projets ou son activité.
Car c’est précieux, quand tellement de choses nous poussent à l’inverse.
Voici d’ailleurs un retour d’expérience tout récent, d’une cliente ayant suivi une formation pro sur mesure en développement d’activité, à distance et en individuel :
Je t’invite toi aussi, à trouver le moyen de faire des pauses, pour faire le point à propos de ce qui compte vraiment pour toi, en tant que (future) entrepreneure.
Que veux-tu laisser derrière toi, derrière ton travail ?
Quel est le cœur de ton projet ou activité, histoire de ne pas de se perdre dans des détails insignifiants ?
Quel chemin veux-tu réellement emprunter et avoir l’occasion d’explorer, de contempler au fil de tes avancées ?
Quelle est ta vision d’entreprise à long terme ?
Et si tu veux bénéficier de soutien pour faire émerger tes propres réponses, entrevoir les différentes possibilités, les étudier et les mettre en œuvre, je suis là pour ça, pour t’aider à entreprendre en conscience, pour aller vers ce qui compte pour toi, tout en résistant aux vents contraires !
>>> Si tu te sens prête pour ça, commence par me raconter par mail à l’adresse : manon@ambitionsplurielles.com , où tu en es, ce qui te questionne actuellement par rapport à ton entreprise ou ton projet d’activité…
Au plaisir de te lire, bien à toi,