Tu connais probablement cette étape incontournable ou bien tu l’imagines et tu l’appréhendes : devoir faire la promo de ce que tu vends.
On sera sûrement d’accord si je te dis que c’est assez inconfortable pour tout le monde.
Moi, en tout cas, ce n’est pas la partie que je préfère dans mon activité. Sauf que, il faut bien passer par là si tu veux générer des revenus de ton activité et en vivre.
Alors où est le problème ?
J’entends souvent dire qu’en tant que femmes, nous avons plus de mal à faire payer nos services et que nous auvons un problème dans notre rapport à l’argent. Soit on a l’impression d’être assistée financièrement par des aides ou par notre homme et donc, d’être infantilisée, en situation de dépendance, soit on a l’impression d’être trop portée sur l’argent, « d’avoir les dents longues »… et donc, d’être prête à tout pour assouvir nos ambitions.
Dans les deux cas, rien de très glorieux…
Ce sont certes, des extrêmes mais je suis sûre qu’il y a une part de vrai et que ces pensées pèsent encore lourd dans l’inconscient de bon nombre de femmes. Dis moi ce que tu en penses mais il me semble que ces images-là pèsent moins lourd sur les hommes…
Toi par exemple, il t’arrive de culpabiliser et de te sentir glisser vers l’un ou l’autre de ces exemples ?
Et si finalement on essayait de s’extraire de ces représentations qui nous font du tort ?
Et si on essayait de voir l’argent non pas comme une fin en soi, comme une façon de se définir quelque part, ou encore de se valoriser ou non… Si on arrivait à prendre du recul vis-à-vis de tout ce qu’il cristallise, pour le voir comme un simple outil ?
Ce serait déjà une première étape pour faire la promo de ce que tu vends sans trop de gêne. Je m’explique.
Si tu vois l’argent comme un simple outil :
- Cela ne viendra pas dévaloriser ton travail si tu n’arrives pas à vendre, parce que tu sauras que ce n’est pas forcément lié. Prends l’exemple du bénévolat : tu peux très bien faire un travail utile et d’excellente qualité, sans te faire payer pour cela. Pourtant, ce travail a peut-être une valeur inestimable. TA valeur ou bien la valeur de ton travail (que l’on associe souvent, je sais bien, lorsqu’on est à son compte) ne sont donc pas intrinsèquement liées à ce que tu gagnes. La valeur de ce que tu vends, c’est toi qui la connaît, c’est toi qui choisi de la monnayer ou pas et à quelle hauteur.
- Tu n’auras pas l’impression de voir pousser tes dents lorsque tu tenteras de vendre quelque chose, tes produits ou tes services, mais tu le feras peut-être mieux et plus fréquemment. Pourquoi ? Parce qu’un outil par définition est quelque chose qui a été créé pour pouvoir faire une activité. Donc, en fonction de TES besoins, tu vas utiliser différemment cet outil et tu en auras plus ou moins l’utilité, plus ou moins fréquemment. Alors dis moi, qui de mieux placé que toi, connait TES besoins ? Qui peut se permettre de te dire que tu es trop peu exigeante ou au contraire, trop gourmande ? Personne, pas même la petite voix dans ta tête qui n’est souvent que l’écho de ce que diront « les autres » !
Utilise donc l’argent comme un outil, cela devrait déjà « calmer » les crispations internes à ce sujet.
Une fois que ça, c’est posé, eh bien c’est toi qui place le curseur pour définir les prix que tu appliques, en fonction de tes besoins, de ce que tu veux donner gratuitement et de ce que tu veux monnayer.
Dernièrement, j’ai proposé une semaine de mini-formation gratuite à propos des méthodes de travail et d’organisation. J’ai voulu proposer ça gratuitement parce que derrière, j’avais l’intention de proposer une formation plus longue, plus complète et payante. Il s’agissait de donner un aperçu de mon travail, pour que les inscrites puissent connaître un peu plus mon approche et décider d’aller plus loin ensuite si elles avaient accroché. Pour celles qui n’auraient pas eu le budget pour suivre la formation payante, elles seraient tout de même reparties avec quelque chose et cette idée là me plaisait.
Seulement voilà, après la partie gratuite, il faut faire la promotion de la partie payante…Et ça se corse !
Si tu lis cet article, c’est probablement parce que tu t’es sentie concernée par le titre. En effet, lorsqu’il faut vendre ses produits et ses services, ce n’est pas forcément le moment le plus agréable, l’aspect que l’on préfère dans notre activité. Mais… Il le faut pourtant.
[Tweet « Je sais pourquoi je propose du gratuit, je sais pourquoi aussi je propose du payant. « ]Quand tu es à ton compte, c’est parce que dans la majorité des cas, tu l’as choisi. C’est un mode de vie, une activité en particulier qui à la base te motivait. Mais qui dit activité professionnelle, dit nécessairement revenus. C’est la différence avec le bénévolat. Bah oui.
Ensuite, chaque personne a des besoins et des exigences différents, comme nous l’avons dit plus haut. Donc inutile de se mettre une pression de dingue pour gagner 6 000 Euros net par mois, si concrètement, tu te contente de 800 par rapport à tes charges, tes loisirs, tes habitudes de dépense…
Tout ça pour dire que tu n’as pas à avoir honte de tes exigences, de tes besoins, ce sont les tiens et ça te regarde. Lorsque tu fixes un prix, à partir du moment où il te convient, il est juste. De toute façon, c’est ton business, c’est toi la boss, c’est toi qui sait et qui décide ! 😉
Quand il faut faire la promo de tes produits et de tes services parce que tu dois vendre, certes ce peut être délicat. On ne veut pas forcer la main, on ne veut pas déranger… Mais si tu sais à qui tu t’adresses pour ça, si tu sais que ces personnes-là ont besoin de tes solutions parce qu’elles te l’ont dit, parce que tu les connais, que tu as étudié leurs comportement et ce qui les aiderait, parce que tu as testé ce que tu proposes et que ça marche, pourquoi aller se culpabiliser pour rien ?
Depuis le week-end dernier et jusqu’à ce dimanche j’ai ouvert les inscriptions à ma dernière formation-coaching « Active Tes Projets – Un état d’esprit au top pour instaurer ton organisation idéale ». Donc je suis en plein dans la promo de ce que je vends et ce n’est pas simple.
Cet article, ces conseils, sont pour toi mais aussi pour moi.
Ce que je veux te transmettre c’est que lorsque l’on croit en la valeur d’une solution que l’on veut vendre, ce n’est plus « que » pour se faire de l’argent, c’est aussi et surtout pour aider des personnes à se libérer d’un problème qu’elles rencontrent. Finalement, c’est du donnant-donnant.
Tu donnes de ton savoir ou de ton savoir-faire contre des outils (=de l’argent) dont tu as besoin.
Lorsque tu t’adresses à tes clients potentiels, tu ne leur vends pas du vent.
Tu as quelque chose dont ils ont besoin et qui a réellement de la valeur, tu détiens quelque chose qu’ils n’ont pas et qui leur sera utile. Pour pouvoir continuer à proposer ce que tu as à donner au monde, à un moment, il te faudra ces fameux « outils ».
En terminant cet article, je me dis que non, je n’ai pas à me sentir lourde en renvoyant une newsletter pour parler de cette nouvelle formation. Ce n’est pas du vent. Les solutions que j’apporte sont utiles et pertinentes, elles ont un impact positif sur le quotidien de celles qui ont déjà eu accès à mes services. Ce n’est pas moi qui le prétend, (même si j’y crois, sinon je ne les proposerais pas) mais ce sont les retours que j’ai qui me le prouvent. Je sais que beaucoup de femmes – peut-être toi – ont besoin de ce genre d’accompagnement pour avancer dans leurs projets.
Clients et vendeurs ont besoin l’un de l’autre et ce n’est pas une relation malsaine. Finissons-en avec cette culpabilité à vendre, à déranger ses clients.
Si tu crois en ce que tu proposes, en son utilité, en son bienfondé… à la limite, le fait que cela te rapporte de l’argent est accessoire. Bien que cela soit nécessaire, ça devient secondaire.
Selon moi, la clé pour être plus sereine à l’idée de vendre tes produits et/ou services, c’est de te dire : je propose des solutions utiles, qui peuvent améliorer la vie de mes clients. Ces solutions, je les ai élaborées en travaillant et tout travail mérite salaire.
Tu ne force la main à personne, en face de toi, tu as à faire à des adultes libres de leurs choix et tu n’es pas une voleuse, tu TRAVAILLES.
Même si ça se fait de chez toi, à des horaires improbables, ou dans des conditions loufoques, tu travailles et tu es légitime dans le fait de recevoir un salaire pour ça.
Quand on créé sa propre activité, il y a une étape à franchir avant de se dire, là ça déconne plus, ce n’est plus un simple passe-temps, un loisir, c’est MON JOB, mon gagne-pain et c’est un VRAI travail.
Tu connais peut-être ça :
Il n’y a rien de plus agaçant, alors que tu fais tout ton possible pour vivre de ton vrai travail et que quelqu’un de ton entourage vient te glisser : « allez, faut pas se décourager, un peu de motivation, tu trouveras du travail ! »
>>> Mais JE NE CHERCHE PAS DU TRAVAIL, j’ai créé ma boîte, il y a de ça plusieurs années, tu es pourtant au courant ! Je travaille de chez moi, certes, mais on est pas mal dans ce cas, il faut se mettre à la page et crois-moi, ça bosse dur ! Je n’ai pas de fiches de paye à te montrer, car d’ailleurs, je n’ai pas à me justifier mais mon salaire c’est les retours que j’ai, l’impact positif que mon travail peut avoir sur les gens et de temps en temps, les « outils » que j’ai en échange et qui me permettent de continuer.
Si toi aussi, il t’arrive de prendre des remarques comme celles-ci en plein cœur, fais-en des moteurs !
Certes, il y a l’art et la manière pour vendre, les formules marketing etc… Mais j’ai envie de te dire, qu’il y a surtout l’authenticité, la transparence et tout simplement, ta légitimité incontestable à recevoir des « outils » suite à ton travail.
Bref, « aimer » est peut être un grand mot pour parler de faire la promo de ce que l’on vend mais ce que je t’invite à faire en tout cas, c’est à ne pas te sentir coupable !
Tu aimes ce que tu fais, tu crois en l’utilité de ce que tu proposes, alors « vendre » est juste une action nécessaire pour continuer. Tu peux être fière de faire la promo de ce que tu vends et ne pas avoir à en rougir.
Voilà quelques pistes de réflexion (bien engagées car je le vis en ce moment !) qui je l’espère, sauront te booster pour continuer à proposer des choses sur lesquelles tu as bossé, que tu sais utiles et en échange desquelles, tu as tout simplement droit à des « outils ».
Maintenant à toi, dis moi en commentaire ce qui te gêne dans le fait de « vendre » et si tu y arrives, partage avec nous ce qui t’aide ?
Aurélie Oum Abdelhadi
Ton article tombe à pic Manon! Justement j’y pensais ces derniers jours car je trouve que les hommes ont tendance à être beaucoup plus « agressifs » pour vendre leurs produits et nous ça nous dérange. Je pense que nous n’avons pas à culpabiliser de vivre de notre travail, même si ça peut déranger certaines personnes parce qu’il faut le dire, on a été habitués au « tout gratuit » notamment en France alors qu’il est bien normal quand on travaille dur de recevoir un salaire. Tout est question de dosage et à mes yeux les femmes ne doivent pas hésiter à recourir à des techniques de vente qui leur correspondent davantage. Quoi qu’il en soit merci de nous faire bénéficier de tes formations même payantes. Elles le valent largement.
Manon
Merci Aurélie pour ton message ! Alors toi aussi tu as l’impression que les femmes e sont pas aussi à l’aise que les hommes pour vendre ? Peut-être une thématique à creuser… En tout cas, nous avons de quoi être fières du fruit de notre travail et le crier haut et fort ! À bientôt, au plaisir d’échanger de nouveau avec toi !
Manon
Marie
Super article qui tombe à pic ici aussi, j’ai toujours fait du gratuit et la première fois où j’ai fait payé quelque-chose je n’étais vraiment pas bien, je me sentais coupable et n’osais pas envoyer de newsletter pour relancer, je pensais que j’allais saouler les gens et que je me transformais en commercial relou jusqu’au bout. Au final les retours des clients plus que satisfaits m’a rassurée et m’a fait déculpabiliser. Là je repars pour un second lancement et même si ça va mieux, je ne me sens vraiment pas à l’aise. Ahh ces blocages psychologiques !!! Merci pour ton article Manon
Manon
Merci à toi pour ton témoignage Marie, on se sent moins seule ! ^^ Ce qu’il faut faire passer en premier dans notre esprit c’est « j’apporte des solutions aux gens, ça va les aider ». Si on réussit à faire ça, le fait de « vendre » ces solutions devient secondaire, accessoire. Et je crois que justement, c’est l’idée de demander de l’argent qui vient cacher tout le reste, tout le positif que l’on peut apporter. On pense à l’envers en fait… C’est bien d’en discuter parce que ça permet de prendre du recul sur notre façon de réfléchir et puisqu’elle pose problème, il faut essayer de prendre le sujet autrement ! Au plaisir Marie, merci de ta visite et bon lancement à toi !!!
Mimouna
Très bonne thématique! Et je pense qu’il faut voir du côté sociologie pour entrevoir quelques réponses…
En outre, Je vous propose de me donner votre avis sur ma derniere création: https://www.etsy.com/fr/listing/465933582/collier-rose-pastel-laine?ref=shop_home_active_1#
Ambitions Plurielles
Bonjour Mimouna, merci pour ta visite ! Tu as raison, la sociologie a certainement beaucoup à nous apprendre à ce sujet… Au plaisir !
Naima
Un article qui fait vraiment déculpabiliser, c’est vrai que c’est difficile de ne pas se sentir gêner et pourtant tu as raison surtout lorsque l’on fait tout pour donner le meilleur de nous même afin de satisfaire les autres.
Merci pour cet article Manon.
BarakAllah ou fik
Ambitions Plurielles
Contente de savoir que cet article te déculpabilise, c’est le but ! Merci à toi pour ce message et pour ta visite, au plaisir Naima !
Manon
Fola
Lool, ne suis tombée sur ton blog (et article) un peu par hasard.. j’aime beaucoup le style d’ecriture . L’article dit vrai, je pense que l’estime de soi joue bcp avec la facon d’aborder les choses surtout dans nos interactions avec les gens. Si tu montre que tu aimes ce que tu fait et que tu prend aussi ca comme un veritable travail, le public en face s’adapte. Clientèle à memoire de forme 😉
Ambitions Plurielles
Bonjour Fola, merci beaucoup pour ton retour encourageant ! C’est bien ça, il ne s’agit pas de suciter l’envie, la demande pour vendre du vent… Mais si à la base, tu crois en l’utilité, en la pertinence de la solution ou de l’offre que tu as à apporter, tu pourras alors en parler avec passion, avec conviction et c’est ça qui fera la différence !
Au plaisir d’échanger de nouveau,
Manon