As-tu entendu parler dans les médias de “grande démission” ? Et chez les entrepreneur.e.s, qu’en est-il ? Peut-on parler d’un tel phénomène également ?

On a d’abord parlé de « grande démission » aux États-Unis, après la crise sanitaire, pour faire référence aux nombreuses démissions volontaires enregistrées, “pour changer de travail, chercher un autre emploi ou se retirer de la population active”*.
En France, il y a eu certes, un taux élevé de démissions ces derniers mois, mais cela était lié à la reprise économique et donc prévisible. Ce phénomène “reflète le dynamisme du marché du travail, et une situation dans laquelle le pouvoir de négociation se modifie en faveur des salariés”*.
*Sources : La Dares
Mon hypothèse, c’est que la crise sanitaire a simplement fait émerger et révéler de vraies questions concernant les priorités de chacun.e. Et à mesure que s’installait un retour à la normale ou du moins un sentiment de sécurité, nous n’étions plus dans la “survie” et on a pu s’interroger sur nos aspirations pour la suite.
Selon moi, ces remises en question et ce phénomène de grande démission qui les accompagnent n’ont pas touché uniquement des salarié.e.s, mais des entrepreneur.e.s aussi. Beaucoup se sont démené.e.s pour trouver des solutions, se réinventer, ont été en proie à des contraintes et angoisses écrasantes – en plus de celles liées à la situation sanitaire – pour pouvoir continuer à travailler et à gagner leur vie.
Tout reposait alors sur leur capacité à rebondir, à s’adapter et cette période, pour beaucoup, a été éreintante, en plus d’être très longue. Ces derniers mois, j’ai reçu de nombreux témoignages d’ entrepreneures qui accusaient le coup et se posaient la question d’un retour au salariat.
Pour certaines, c’est un sentiment de fatigue qui n’en fini pas et qui questionne sa capacité à poursuivre ainsi, en portant seule son entreprise. Et comme si la crise sanitaire n’avait pas suffit, d’autres s’enchaînent, se superposent (guerre en Ukraine, inflation, crise environnementale, menaces sur les droits des femmes un peu partout dans le monde…) et peuvent à juste titre nous miner l’esprit.
A la base, nous avons déjà une charge mentale conséquente en tant que femmes, en tant qu’entrepreneures et de part nos autres responsabilités (peut-être mère, proche aidante, conjointe, militante, … ) qui fait que notre temps et notre énergie sont souvent mis à mal. Ce cumul de réalités personnelles, professionnelles et de crises sociétales peut faire beaucoup et amener certaines à se questionner sur la pertinence de continuer leur activité et sur ce qui serait bienveillant à leur égard. Cela se comprend tellement et je ne me permettrais jamais de juger celles qui décident de jeter l’éponge.
Je pense d’ailleurs que toute décision prise pour son bien est une bonne décision et que personne n’est mieux placée que toi pour savoir ce dont tu as besoin et qui te ferait du bien. Cela t’appartient et évolue, selon tes priorités du moment et tes envies.
En parlant de besoins, voici ci-dessous la pyramide de Maslow qui pose l’hypothèse de besoins de bases (en bas) à assouvir en priorité pour pouvoir progressivement se soucier des besoins plus hauts. Et en effet, quand on est en mode “survie”, donc plutôt axés physiologiques et sécurité, nous ne sommes pas forcément en mesure de nous préoccuper de nos besoins d’accomplissements professionnels.
Petit aparté : ce que j'ai remarqué chez les entrepreneures passionnées, c'est que parfois, en étant trop focalisées sur le besoin de s’accomplir, on peut réussir à occulter des besoins physiologiques de base, tels que le besoin de repos par exemple. (Et je plaide coupable ! ^^)
Ceci dit, si aujourd’hui, tu as la possibilité de te préoccuper de l’ensemble de tes besoins, j’aimerais te poser la question suivante : Si tu vas chercher au fond de toi, quels sont tes besoins prioritaires en ce moment et en quoi est-ce que le choix de l’entrepreneuriat peut te permettre de les combler ?
>>> Le but étant de réellement t’interroger pour savoir si c’est (toujours) la solution qui t’offre le plus de potentiel pour t’épanouir et satisfaire tes besoins.
Pour faire le point et identifier ces derniers, je peux te suggérer une liste très complète, proposée par l’illustratrice Art-Mella :
Quelles que soient tes conclusions, que l’on soit au clair : quand une consœur entrepreneure me fait part de son mal-être ou de ses difficultés financières, je ne vais pas l’inciter coûte que coûte à conserver son activité si actuellement, elle a besoin d’autre chose et que ce serait prioritaire pour son bien-être.
Tu veux un scoop ? Non, je ne suis pas une fanatique de l’entrepreneuriat, je n’ai pas de bénéfices liés au nombre d’immatriculations et ce n’est pas une secte non plus dont il serait difficile de sortir ^^
Mon but est avant tout de t’aider à semer les graines de ton accomplissement professionnel. Certes, l’entrepreneuriat est pour moi un moyen privilégié pour cela, mais il peut ne pas ou ne plus convenir à certaines ! Avant de me spécialiser dans l’entrepreneuriat féminin, j’accompagnais déjà des personnes en évolution professionnelle, sans savoir à l’avance quelle serait l’issue de leurs réflexions et si cela aboutirait à forcément à un projet entrepreneurial,… Ce qui comptait alors, c’était qu’elles aillent vers ce qui leur correspond.
Nous évoluons donc toutes, nos besoins et nos aspirations aussi. Ce qui importe, c’est de pouvoir régulièrement prendre du recul pour se poser les bonnes questions et vérifier ainsi, si ce que l’on fait est bien en phase avec qui l’on est et peut combler nos besoins prioritaires.
Dans le cas où le statut d’entrepreneure ne serait plus adapté, ou plus en totalité (avec la nécessité de le combiner à un emploi salarié par exemple), ce ne serait pas un échec, ni une honte. Je sais bien que c’est assez tabou, mais cela n’a pas lieu d’être. Au contraire, reconnaître qu’il y nécessité de changer, ne serait-il pas responsable ? Je pense à de vieilles connaissances comme Marina ou Yasmine, qui ont eu le courage d’annoncer qu’elles quittaient l’aventure entrepreneuriale, aspirant à retrouver un emploi salarié. Moi je dis, respect ! Elles ont eu la sagesse et le courage d’affirmer ce qui leur convenait et de traduire en actes leurs paroles.
En tout cas, si de ton côté, tu n’y vois plus assez clair, je peux t’aider à prendre la hauteur nécessaire pour trouver tes réponses et avancer en conscience. Je peux t’aider à faire le point à propos de ton activité (ou projet), ce qu’elle implique, ses perspectives, pour confronter le tout avec tes besoins et tes aspirations. Ainsi, tu te rendras vite compte des bonnes décisions à prendre pour toi : poursuivre ton activité (peut-être autrement) ; te diriger vers autre chose ; ou les deux à la fois.
Un coaching ponctuel peut t’apporter cette clarté et je serais ravie d’y contribuer en t’accompagnant. (Mes formules sont disponibles ici).
Si tu en arrives à la conclusion que ce qui te convient, c’est d’aller vers un emploi salarié, je pourrai notamment t’aider à valoriser toutes les ressources que tu as pu emmagasiner en tant qu’indépendante et comment faire de leur combinaison un atout.
Et si tu souhaites poursuivre en tant qu’entrepreneure, mais à condition de rendre ton aventure plus confortable et plus satisfaisante, je peux aussi t’épauler et t’apporter mes lumières pour la pérenniser de façon respectueuse à ton égard. J’ai tout un panel de formations pros disponibles pour cela, (à distance et en direct avec moi), avec des personnalisations de contenus et d’organisations possibles, pour être eu plus près de tes besoins. (Tu peux te faire une idée des possibilités ici)
>>> Sur ce, est-ce que ce phénomène de “grande démission” t’a interpellé ? Est-ce que tu t’es reconnue dans les questionnements soulevés ?
Au plaisir de te lire via les commentaires ci-dessous…
Manon