Comment faire place aux bonnes résolutions dans son organisation quotidienne ?

Comme souvent, lorsqu’une nouvelle période démarre, comme en ce mois de septembre avec la rentrée, on va être tentées d’utiliser ce prétexte pour mettre les compteurs à zéro et prendre tout un tas de bonnes résolutions. Ces résolutions, ces envies de changement, de “mieux faire”, proviennent des leçons que l’on a pu tirer de la période qui s’est écoulée, des conseils et des idées qu’on a pu croiser… Et c’est toute enthousiaste que tu t’apprêtes à mettre en œuvre tout ça ! Seulement voilà, comment faire pour éviter que ces bonnes volontés s’essoufflent avant la fin du mois de septembre ? Comment faire place aux bonnes résolutions dans son organisation quotidienne et ce, durablement, avec toujours autant d’envie ?

Nous sommes nombreuses à nous poser ce genre de questions et à baisser les bras, faute de réponse, avant même d’avoir pu mettre en pratique de nouvelles habitudes. Parfois, d’année en années, de périodes en périodes, on ne cherche même plus à savoir ce que l’on pourrait faire de mieux. Parce que ça ne tient pas et que c’est plus décourageant qu’autre chose… Est-ce que tu connais ça toi ? Pourtant, il n’y a pas plus constructif que de savoir faire des bilans, d’en tirer des leçons et de chercher comment éviter les mêmes erreurs et atteindre de nouveaux objectifs ? C’est ce qu’on veut TOUTES ! C’est pourquoi je te propose quelques pistes pour optimiser ses chances de transformer de simples idées de résolutions en automatismes. Parce que si tu arrives au stade d’automatismes, tu auras tout gagné, ça veut dire que c’est acquis pour de bon ! Alors, on y va ? 1/ MOTIVATION ET ENGAGEMENT – Commence par clarifier tes intentions : en quoi, ces nouvelles activités ou façons de fonctionner vont pouvoir t’apporter et t’être bénéfiques ? Fais le point sur les enjeux que représente chaque nouvelle résolution que tu veux prendre : Par exemple, si tu prends la résolution de faire du sport une fois par semaine. Essaye dans ce cas de détailler au maximum pourquoi tu ferais ça. Parce que ça va t’ aider à perdre du poids et que tu te sentiras mieux dans ta peau ? Parce que ce sera un moment rien que pour toi dont tu as besoin pour te ressourcer ? Parce que c’est bon pour ton cœur et que ton médecin te l’a recommandé ? Parce que cette activité t’ aidera à évacuer le stress, à te vider la tête et tu seras ainsi plus serein, notamment auprès de tes proches et dans ton activité ? Parce que tu as envie de faire de nouvelles connaissances ou de partager ce moment avec des amies (…) Tu peux aussi te demander : que va-t-il se passer si je ne fais pas cette séance de sport hebdomadaire ? Et tu reprends toutes tes raisons citées précédemment à la forme négative. « Parce que je ne vais pas perdre de poids et que je ne vais pas me sentir mieux dans ma peau… » Une fois toutes les raisons de cette nouvelle activité listées, tu as en principe de quoi être motivée ! Tu peux aussi écrire tous ces arguments quelque part et les conserver pour les relire, en cas de baisse de motivation. [Tweet « La motivation est de loin, l’ingrédient indispensable pour tenir sur la longue. »] – Autre piste pour maximiser tes chances de tenir bon dans tes résolutions : engage-toi publiquement ! Ne te prive pas du soutien et des encouragements de ton entourage ! Parle-leur des nouvelles habitudes que tu souhaites prendre, des raisons qui te poussent à le faire et du fait que tu comptes sur eux pour t’ aider à les intégrer dans ton organisation, ou tout simplement pour te remotiver si besoin. Admettons que tes idées d’activité ou de nouveau mode de fonctionnement impliquent que tes enfants soient gardés, ou bien que tu ne sois pas disponible pour ton entourage à ce moment-là. Eh bien tu devras communiquer à ce sujet avec les personnes concernées pour leur demander qu’elles respectent tes contraintes d’organisation pour l’occasion. Bien sûr, si tu obtiens compréhension et soutien de la part de tout le monde, c’est mieux ! Si tu rencontres des réticences, réfléchis aux éventuelles conséquences négatives imposées aux autres et cherche des solutions pour balayer chacune d’entre elles, histoire d’éviter tout reproche ou regret plus tard… Dans la majorité des cas, aies confiance ! Si tu fais preuve de pédagogie, si tu exposes tes motivations, tout se passera pour le mieux ! Garde en tête et explique autour de toi qu’une maman / épouse /amie etc bien dans sa peau et épanouie sera une bien meilleure maman / épouse /amie etc ! 2/ COMMENT S’Y PRENDRE CONCRÈTEMENT ? – Dans un ouvrage intitulé “L’art d’aller à l’essentiel”, l’auteur Léo Babauta préconise quelques règles très pertinentes pour intégrer de nouvelles habitudes :

Ne choisis qu’une seule nouvelle activité à la fois, à intégrer dans ton emploi du temps et dans tes habitudes.

Sois modeste, opte pour un objectif réaliste et réalisable. Vas progressivement, comme par exemple pour une activité sportive. Si tu n’as pas fait de sport depuis des années, ne cherche pas à en faire d’emblée une heure chaque matin… Ne te laisse pas emporter par l’enthousiasme débordant du début en voulant trop en faire, au risque de t’ essouffler rapidement.

Fixe-toi des objectifs mesurables. Autrement dit, il faut que tu puisses t’ auto-évaluer pour savoir si tu les as atteints.

Fais des bilans : En fonction de tes réussites ou pas, cela va t’ encourager ou bien t’ inciter à te poser les bonnes questions. Peut-être que ce que tu visais n’était pas réaliste, pas adapté à ta situation ou qu’il te faut y aller encore plus progressivement ? Cherche à ce moment-là des pistes d’amélioration possibles et ces bilans seront ainsi très constructifs !

Garde un état d’esprit positif et confiant. Dans tous les cas, regarde essentiellement les réussites et les progrès plutôt que les manquements, pour t’ encourager. Au final, il n’y a pas d’échec possible car quoi qu’il arrive, tu progresses, tu avances, ne serait-ce qu’en apprenant à mieux te connaître !

>>> Cette façon de procéder pour atteindre de nouveaux objectifs fonctionne réellement ! Je la mets en pratique moi-même et je préconise cette démarche dans mes accompagnements, en douceur ! – Voici d’autres pistes en bonus : Rien ne t’empêche de vouloir prendre de grosses décisions et d’avoir de grandes ambitions de changement. Seulement voilà, pour éviter que tes objectifs ne paraissent trop lointains, trop énormes et donc inatteignables, je te conseille de procéder par étapes. Fais-toi une sorte de “plan de travail”, en y détaillant tous les petits objectifs, toutes les étapes nécessaires qui te permettront d’atteindre ton but final. Par exemple, si tu souhaites apprendre une nouvelle langue couramment, décortique ce gros objectif en plusieurs paliers à atteindre : a) Commence par te renseigner sur les différents cours proposés, sur le net ou en présentiel. Compare les formules, les méthodes d’apprentissage et opte pour celle qui vous correspond le plus. (= Déjà une étape !) b) Inscris-toi, prends tes dispositions pour pouvoir être assidue, fais le point sur tes intentions, tes motivations et engage-toi envers toi-même et publiquement. c) Fixe-toi une échéance pour atteindre le niveau A1 et fais en sorte de pouvoir savoir quand cet objectif sera atteint, grâce aux évaluations prévues pendant les cours ou via des tests en ligne… ( = Objectif réaliste et évaluable !) d) Idem ensuite pour le niveau A2, puis B1, B2… en tant de semaines ou mois. d) Organise un voyage ou vas rencontrer des personnes qui parlent cette langue pour t’immerger et tester tes connaissances, ton aisance et enrichir ton vocabulaire. (…) >>> Tu vois, le fait de planifier, étapes par étapes tes différents projets, aussi énormes soient-ils, les rendra plus accessibles. Tu trouves pas ? Pour revenir sur l’idée du “ plan de travail “. Celle-ci me vient des pédagogies alternatives que j’ai eu l’occasion d’étudier et d’expérimenter auprès d’enfants… et d’adultes ! Célestin Freinet, notamment, préconisait son utilisation dans les écoles. C’est un outil qui fonctionne car plein de bon sens et respectueux des contraintes et des personnalités de chacun. Alors pourquoi ne pas l’appliquer à nos défis d’adultes ? Il s’agit d’avoir un plan annuel avec le programme global, les thèmes à aborder (soit les gros objectifs) et pour y répondre, de dresser alors des plans de travail hebdomadaires ou journaliers personnels, avec des tâches à accomplir que l’on aura choisi. Il permet également de visualiser ce qui est accompli ou pas puisqu’il faudra barrer ou utiliser un code couleur pour identifier les objectifs atteints. L’utilisation du plan de travail te donnera une vision d’ensemble de ce qui te reste à accomplir et de ta progression. Il te permettra de t’ auto-évaluer, de te responsabiliser et d’être autonome dans ta progression. Il respecte ton propre rythme puisque c’est toi qui l’établis et que selon les bilans, tu seras à même de réajuster la quantité de travail ou d’activités à programmer. Tu peux également l’utiliser comme pense-bête, avec ta liste d’activités à faire et l’afficher à la vue de toute la famille, à titre d’information et pour espérer du soutien. “on peut dire que le plan de travail donne des possibilités d’initiatives librement décidées et des contraintes acceptées, éducatives et formatives. Il n’y a pas de modèle d’utilisation ou de conception d’un plan de travail : chacun le conçoit et l’utilise en fonction de sa personnalité (…) C’est en général un tableau sur une feuille dans lequel sont inscrites des activités à réaliser dans la journée, la semaine, la quinzaine… Il permet de prévoir, de suivre puis d’évaluer ces activités » P. Robo Le plan de travail est donc un outil de planification, d’évaluation et de visualisation des objectifs très pertinent pour tous les défis que tu te lanceras, en terme de bonnes résolutions et d’objectifs à atteindre. Si ce genre de méthode de travail te donne envie d’aller plus loin, tu peux suivre la formation en ligne : « Entrepreneures, comment planifier son travail et ses projets ? ». Pour ma part, j’utilise depuis des années ce fameux plan de travail à la semaine, qui m’offre flexibilité, meilleure répartition des tâches sur cette période et motivation !

Voici mon plan de travail, un semainier que je trouve non seulement fonctionnel mais aussi très attrayant !

Dernière chose avant de passer à un autre point : n’oublie pas de te récompenser à chaque étape franchie avec succès ! Que ce soit par de tout petits plaisirs ou de plus grosses récompenses, peu importe ! Il s’agit de t’encourager à la moindre occasion pour faire en sorte que cette quête soit la plus agréable possible. 3/ FAIS DE LAPLACE À TES NOUVELLES RÉSOLUTIONS Les journées ne sont pas extensibles, pour notre grand malheur à toutes ! Voici donc une astuce toute simple pour faire entrer de nouvelles habitudes dans ton emploi du temps : fais-y le ménage ! Débarrasse-toi de toutes les activités parasites qui ne seraient pas essentielles. Si tu cherches à faire plus de choses en moins de temps, tu n’y arriveras pas… C’est une question de logique ! Tu récolteras éventuellement du stress et de la fatigue mais certainement pas plus de présence, d’efficacité ou de satisfaction dans chacune de tes activités.

Pour identifier les « mauvaises » habitudes et les remplacer par de meilleures, il va falloir se creuser la tête, tenter d’analyser et de passer au crible son propre comportement. La question à se poser : Qu’est-ce que j’ai tendance à faire, sur des périodes plus ou moins courtes et plus ou moins fréquentes dans la journée, qui finalement, représente beaucoup de pertes de temps et ne m’apporte pas tant de bienfaits ? Voici par exemple, une piste de réflexion : Selon l’étude Media in Life diffusée par Médiamétrie, les Français ont de plus en plus de contacts quotidiens avec les médias et les multimédias. En 2015, ils étaient en moyenne au nombre de 43,9 par jour ! L’utilisation des loisirs numériques et d’Internet par exemple, progresse particulièrement vite. Cela est certainement dû au fait que nous avons de plus en plus d’accès possibles à notre disposition, avec une augmentation des différents supports numériques mobiles. Ces chiffres doivent nous sensibiliser sur la nécessité ou non de tous ces contacts quotidiens avec les médias et les multimédias. En augmentant de cette façon, ne viennent-ils pas grignoter notre temps et nous faire perdre de vue ce qui est plus important ? Sans une utilisation raisonnée, consciente et modérée de ces “outils” que sont la télé, la radio, internet ou les loisirs numériques, nous pouvons aisément passer à côté d’une gestion du temps efficace qui laisserait la place sereinement aux priorités et aux objectifs que l’on voudrait atteindre. L’exemple de l’utilisation disproportionnée de notre smartphone, tablette ou autre objet connecté, par rapport à nos réels besoins est significatif. C’est le signal d’alarme que notre temps nous échappe et que nous ne parvenons pas à le gérer efficacement. Dans un article publié sur rue89, ici, Tristan Harris, l’ancien “philosophe produit” de Google, explique que les concepteurs de ces technologies ont justement en arrière pensée de garder les utilisateurs le plus de temps possible sur leurs applications, sites, réseaux sociaux etc… Par tout un tas de stratégies de séduction, de sensation de manque, de peur entretenue de rater quelque chose, de notifications incessantes, de sollicitations diverses, nous tombons tous très facilement dans le panneau… Bonne nouvelle : le simple fait de prendre conscience des méthodes employées pour nous maintenir devant un écran et de la perte de temps encourue, pourtant bien plus utile dans d’autres choses essentielles de la vie, permet de prendre du recul, d’analyser plus objectivement ses pratiques et peut-être de s’auto-réguler, pour apprendre à mieux gérer ses usages. Il est donc non seulement important de se questionner sur ces activités chronophages mais aussi sur leurs finalités. Si parfois, nous sommes tentées d’aller faire un tour sur Facebook ou Twitter “pour se détendre” quelques minutes, il convient de s’interroger si cet objectif-là est effectivement atteint. Si, en parcourant le fil d’actualité, tu apprends finalement des nouvelles qui te contrarient, t’ inquiètent ou te mettent en colère… à quoi bon ? Aller prendre l’air et marcher 10 minutes aurait été bien plus efficace, n’est-ce pas ? Je t’invite donc à faire réellement le test : avant de te saisir de ton smartphone, tablette ou autre, pose-toi la question du pourquoi ? Quel est ton objectif en voulant utiliser ce support ? Une fois l’activité terminée, vérifie si tu n’as pas dévié de ton objectif initial et si la mission est bien accomplie. Tu voulais vérifier la réception d’un mail important ; tu comptais prendre des nouvelles d’un proche vivant à l’étranger, tu cherchais les coordonnées d’une administration … Résultat des courses, as-tu fait quelque chose d’autre ou quelque chose de plus ? Si les actions que tu fais ne répondent pas à tes intentions de départ, pourquoi ne pas remplacer ces actions par d’autres ? Certes, c’est un exercice qui n’est pas des plus simples, j’avoue !Parce que ce genre de pratique est devenu si machinal et tellement ancré que l’on ne se pose plus de questions ! Si tu constate qu’il y a des précautions à prendre, des efforts à faire et ce, dans n’importe quel domaine, sache que ce sont les premiers efforts les plus difficiles. Par la suite, au vu des bienfaits observés et de la satisfaction que tu éprouveras, cette volonté de remise en question, de sélection et d’optimisation de tes occupations deviendra de plus en plus facile et efficace. Mieux, tu pourras te venter d’en faire un véritable art de vivre ! Pour conclure : faire entrer dans son quotidien de nouvelles résolutions et remplacer les moins bonnes habitudes par de plus bénéfiques est avant tout une question de volonté ! Bien sûr, il y a des moyens pour optimiser tes chances de réussir et ce, sur le long terme. Les raisons de ta motivation, ton engagement et le soutien que tu trouveras sont des facteurs décisifs. En procédant avec méthodologie, en étant réaliste et en planifiant tes objectifs, tu avanceras ainsi doucement mais sûrement ! Reste ensuite à faire le tri dans tes occupations pour faire de la place et accueillir les changements auxquels tu aspires, tout en réajustant si besoin l’équation intentions – résultats obtenus. J’espère que toutes ces clés pourront t’aider à avancer dans tes projets comme tu le souhaites ! Si tu le souhaites, partage en commentaires les résolutions que tu as choisies (histoire de t’engager publiquement ^^) et comment tu comptes t’y prendre pour leur faire de la place, sur le long terme ? Bonus : Pour que cette rentrée soit aussi synonyme de bien-être pour toi, voici une superbe interview de Nathalie Geetha Babouraj, médecin et fondatrice de l’institut de santé intégrative. Elle partage avec nous des tas de conseils et d’astuces pour être pleinement actrice de sa santé, à tous les niveaux…Et donc, mieux dans son travail ! Viens découvrir tout ça par ici !